Utilisez des leviers hypnotiques pour calmer la douleur – hypnose versailles
Si vous avez des enfants, ou que vous êtes intéressés par des moyens simples de calmer leurs douleurs, cet article est fait pour vous.
Les enfants courent, tombent, se blessent, et il arrive souvent qu’ils pleurent. Avec l’âge, la plupart de ces douleurs se relativisent et ne nous affectent plus.
Pour un enfant, l’échelle de douleur est relative sa propre expérience de la douleur. Ainsi, la première chute est douloureuse et peut correspondre à son échelle maximale de la douleur.
Quand l’enfant pleure, il est difficile de le calmer et l’adulte se sent parfois désemparer.
Il existe pourtant des solutions très simples et efficaces à mettre en place, en comprenant le fonctionnement de notre cerveau, en utilisant des mots adaptés et des principes de l’hypnose.
En lisant cet article, vous comprendrez comment agit la douleur, et en comprenant le fonctionnement de notre cerveau, vous saurez sur quels leviers agir pour calmer rapidement une vraie douleur.
Vous trouverez des infographies qui résumeront de manière ludique le fonctionnement de la douleur et les solutions efficaces basées sur l’hypnose à la fin de l’article.
Ces techniques fonctionnent également avec les adultes en changeant l’univers imaginatif. Elles sont d’ailleurs utilisées par les infirmiers urgentistes sur les lieux d’accidents.
Je m’appelle Marina, je suis hypnothérapeute et j’ai une formation en hypnose et enfance. Pour en savoir plus sur l’hypnose pour les enfants et adolescents, suivez ce lien.
I – Comment fonctionne notre cerveau avec la douleur
Lors d’un choc, d’une blessure, nos neurotransmetteurs envoient le signal de la douleur à plusieurs zones de notre cerveau.
Notre cerveau transforme ces messages en sensations de douleur. Ces sensations nous indiquent la zone du corps affectée par la blessure et nous donnent l’impression de vivre la sensation de douleur à l’endroit de la blessure. En fait, la douleur est ressentie par le cerveau. Mais notre imagination transforme le lieu de la sensation.
Les premières sensations sont en général supportables, voire ignorées.
Vient ensuite la prise de conscience de l’accident ou de la blessure. C’est en observant la blessure que les premiers pleurs arrivent.
Ce décalage ne vient pas de la vitesse du signal de la blessure envoyé au cerveau, il provient de processus cognitifs mis en route par le cerveau.
3 processus cognitifs sont activés :
- Focalisation de l’attention sur la blessure ou la situation
Le cerveau focalise toute notre attention sur la blessure et les sensations liées à la blessure. Cette focalisation amplifie le ressenti. Par exemple si je vous demande de penser à votre genou gauche, vous allez ressentir des sensations à cet endroit, alors qu’avant, il fort probable que vous ne ressentiez rien (je ne parle pas de douleur, mais de sensations telles que le contact des vêtements ou la chaleur de la peau).
Quand on porte son attention quelque part sur le corps, on accède à un ressenti supérieur de cette zone, et dans le cas d’une blessure, la douleur s’amplifie. Il est alors difficile de se détacher d’elle, elle agit comme un aimant pour notre attention.
- La mémoire entre en jeu
Notre cerveau est fait pour créer des analogies, des parallèles avec des situations similaires. Dès lors que vous vous cognez à un endroit, de façon inconsciente, les mémoires des douleurs subies à cet endroit, ou par des blessures similaires s’activent. La douleur vécue dans l’imagination est réelle et vient s’ajouter à la douleur déclenchée par l’accident. La mémoire amplifie donc la douleur ressentie. On parle d’un effet considérable de la mémoire sur la douleur ressentie qui représenterait entre 20% et 30% de la douleur ressentie.
- L’imagination
Si vous avez peur des araignées ou du vide, ou d’autre chose, il suffit de fermer les yeux, d’y penser pour être connecté à des émotions désagréables. Les causes imaginaires agissent réellement sur nous.
Dans le cas d’un accident, on ne peut s’empêcher d’imaginer de multiples situations, me suis-je cassé un os ? vais-je devoir aller à l’hôpital ? est-ce grave ? Je vais souffrir…
L’imagination active de réelles sensations, des peurs qui amplifient la douleur ressentie de la même manière que la mémoire avec une importance similaire.
La douleur ressentie ne provient donc pas simplement du signal transmis au cerveau par la zone blessée, mais d’un processus cognitif complexe qui mêle les effets directs de la blessure à la focalisation de notre attention, à notre mémoire des douleurs et à notre imagination.
II -Comment calmer la douleur avec des moyens hypnotiques simples ?
Les enfants sont très facilement hypnotisables, pas seulement par les hypnotiseurs, mais par ce qu’ils voient. Ils sont capables d’activer leur imagination simplement, de faire vivre leurs jouets et même de parler avec des figurines ou un nounours. Je vous propose donc quelques méthodes très simples et efficaces, basées sur l’hypnose pour calmer leurs douleurs.
Ces outils sont utilisés par les infirmiers urgentistes et s’appliquent parfaitement aux adultes en changeant de contexte.
L’idée toute simple est d’utiliser les mêmes processus cognitifs naturels de la douleur et de les réorienter vers une solution.
Vous désactiverez donc les processus engagés par la douleur pour les réorienter vers une solution. N’importe qui sera capable de le faire, simplement, sans être un hypnotiseur.
Pour comprendre leur efficacité, il vous suffit de comprendre que l’imagination est capable de déclencher des pensées ou sensations réelles. C’est ce qui se passe quand nous avons peur, en général, lorsque nous avons peur, nous avons peur d’un évènement qui n’est pas encore arrivé, donc qui n’est pas réel. Et cette sensation de peur est bien réelle. Si vous pensez à un être cher qui n’est pas présent, vous aurez des sensations agréables… Des déclencheurs imaginaires créent des ressentis réels et c’est ce que vous utiliserez pour calmer les douleurs.
Vous agirez sur la focalisation de l’attention, sur la mémoire et l’imagination.
- Focalisation
Il s’agit de détourner l’attention de l’endroit de la blessure. Un urgentiste le fait en criant sur la personne, en lui posant des questions : « Monsieur (ou Madame) ! comment vous appelez-vous ? quel âge avez-vous ? Savez-vous quelle heure est-il ?… »
Avec l’enfant, ne criez pas, parlez-lui fort pour qu’il vous entende. Détournez son attention pour qu’il vous regarde, demandez-lui si besoin.
Le toucher est très efficace : touchez-lui un autre endroit du corps : main sur l’épaule, doigts sur la tête et demandez-lui combien de doigts touchent sa tête.
Vous pouvez lui demander de regarder à l’horizon et de vous dire ce qu’il voit. Lui poser des question est essentiel pour qu’il mobilise son attention ailleurs.
Détourner très loin son attention, l’idée est de créer un petit choc psychologique sur son attention, comme si vous le poussiez dans une direction.
Vous pouvez lui faire sentir votre parfum, une odeur, ou demander simplement quelle odeur il sent.
Mettez également un sens à ce que vous lui demandez : dites-lui qu’en regardant ailleurs sa douleur va progressivement diminuer.
- Mémoire
Désactivez ses mémoires de douleur en lui rappelant autre chose, peu importe. Il doit simplement se rappeler autre chose que des mémoires de douleurs.
« tu te rappelles quand on était en vacances… »
Mettez aussi un sens à ce que vous évoquez : rappelez-lui qu’après avoir beaucoup pleuré, le lendemain il allait très bien, rappelez-lui un moment agréable que vous pourrez réutiliser.
L’idée est de l’associer à quelque chose d’agréable et de faire fonctionner son imagination.
- Imagination
Désactivez l’imaginaire au service du problème de la douleur et orientez le vers la solution.
Je vous propose une méthode que j’ai utilisée avec mon fils qui était tombé dans l’escalier. Il avait mal et pleurait et criait sans pouvoir s’arrêter. Après avoir touché sa tête et rappelé l’univers des playmobil. Je lui ai demandé comment aurait eu mal son bateau pirate playmobil s’il était tombé comme lui dans les escaliers (un enfant de 8 ans est tout à fait capable d’imaginer qu’un bateau puisse avoir mal, même si cela est surprenant). Il m’a répondu qu’il aurait horriblement mal. Je lui ai alors demandé comment il ferait pour soigner son bateau et qu’il n’ait plus mal. Mon fils m’a répondu « avec un pansement ». Je lui ai alors demandé d’appliquer un pansement imaginaire sur son bateau (qui n’était pas là). Il l’a fait et je lui ai demandé comment le bateau se sentait. Il m’a répondu bien et a arrêté de pleurer.
Utilisez n’importe quelle solution, mais elle doit venir de l’enfant. L’enfant va imaginer l’efficacité de la solution et se « soigner » automatiquement. Testez plusieurs solutions.
Vous devez croire plus que lui que ça fonctionne pour être convaincant. Et je vous assure que ça fonctionne parfaitement.
III-Résumé et illustrations
Vous l’aurez compris les principes sont très simples :
Détourner l’attention de la douleur et orienter là vers une solution imaginaire qui agira réellement.
- le processus de la douleur
- Calmer la douleur
Mots clés : Hypnose, Hypnose enfance, douleur, adolescents
Marina Trehin, hypnothérapeute – Versailles Viroflay Chaville
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